Les communes soumises à l’érosion du littoral peuvent désormais mettre en œuvre un droit de préemption spécifique. Un décret du 27 juin détaille la mise en œuvre de ce dispositif prévu par la loi « climat et résilience » du 22 août 2021.
Pour conduire la politique de recomposition territoriale, et notamment la relocalisation progressive de l’habitat et des activités imposée par le phénomène de recul du trait de côte, des outils d’urbanisme et d’aménagement, et en particulier de maîtrise foncière ont été renforcés depuis la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et Résilience. Ces dispositifs sont mobilisables pour les communes ou établissements publics de coopération intercommunale compétents qui intègrent une cartographie des zones exposées à horizon 0-30 ans et 30-100 ans dans leur document d’urbanisme. Parmi ces évolutions, la loi a mis en place un nouveau droit de préemption propre à l’adaptation des territoires exposés au recul du trait de côte (articles L. 219-1 et suivants du code de l’urbanisme). Il permet d’acquérir des biens situés dans les zones concernées, en vue d’en assurer la renaturation avant leur disparition, et de pouvoir éventuellement autoriser à titre temporaire un usage ou une activité compatible avec son niveau d’exposition. Il peut être délégué notamment à des établissements publics y ayant vocation, tels que les établissements publics fonciers (EPF) de l’Etat et locaux, dont les missions ont été renforcées dans ce domaine par la même loi et qui couvrent l’intégralité du littoral métropolitain et ultramarin.